Une histoire de couleurs et de mots
Peut-on modifier une trace du passé ? A-t-on le droit de déformer la réalité ? Ce sont des questions qui se posent à propos des faits historiques, des monuments, parfois de documents ou même de livres. Les droits d’auteurs sont-ils toujours respectés ? Qu’est-ce qui justifie une telle déformation et a-t-on le droit de l’effectuer ? Quels livres ont été victimes de changements aussi radicaux ? Quel pays a été le premier à mettre en œuvre et y a-t-il une réglementation spéciale pour les livres ? Est-ce possible d’y échapper ? Nous nous demanderons aussi ce qu’en pensent les lecteurs.
Le premier livre qui a retenu notre attention est celui d’Agatha Christie : Ils étaient dix, son livre le plus vendu. Agatha Christie est née le 15 septembre 1890 et est morte le 12 janvier 1976. Après un premier mariage avec Archibald Christie ; elle se remaria avec Max Mallowan, un archéologue. Elle était passionnée par le Moyen Orient ce qui l’a beaucoup inspirée pour ses romans. Elle a créé en particulier le personnage d’Hercule Poirot. Grâce à tous ses romans policiers elle a connu un très grand succès littéraire qui est toujours d’actualité.
Un de ses livres les plus célèbres s’intitulait : Les dix petits nègres, ce qui évoquait les Africains et leur couleur de peau, on les appelait aussi les Noirs. Il est maintenant publié sous le nom de Ils étaient dix. En fait, c’est l’arrière-petit-fils d’Agatha Christie, James Prichard qui a décidé d’en changer le nom car il trouvait que ce titre pouvait choquer les lecteurs à cause de sa connotation raciste. James Prichard estimait qu’à notre époque, ce titre, et l’emploi du mot « nègre » dans le roman risquaient de blesser certains lecteurs.
Ce livre n’est qu’un exemple de changements effectués dans le cadre d’œuvres littéraires ou audio-visuelles, par exemple : Dracula de Bram Stocker, Autant En Emporte Le Vent de Margaret Mitchell, les deux premiers tomes du Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien, etc…
On peut se demander si de tels changements sont susceptibles de déranger les lecteurs : certains estiment qu’il est scandaleux et inacceptable de toucher à une œuvre littéraire, d’autres, au contraire, pensent qu’il faut suivre les grands courants d’une époque. D’autres encore estiment que cela remet en cause le “droit d’auteur”. Ce dernier naît le 13 janvier 1710 en Angleterre pour protéger les œuvres littéraires, et aujourd’hui, notamment, il s’applique aussi aux créations graphiques, et plastiques, aux créations musicales, aux logiciels, créations de l’art appliqué, etc…, contre toute utilisation frauduleuse. En France, un auteur peut déposer un Copyright sur son œuvre et elle sera protégée à vie dans 168 pays.
Ce qui est certain, quoi de plus précieux qu’une création originale ?
Louise
Sources :