Interdiction des animaux sauvages dans les cirques

Parmi les débats qui perdurent ces dernières années, nous pouvons citer le traitement des animaux. Plus les années passent, plus nombreux sont les pays qui passent le cap d’interdire leur présence dans ces spectacles itinérants, poussés par les associations de défense des animaux. Dans les pays où aucune loi nationale n’existe, les autorités locales prennent leurs propres dispositions.

En effet, en fin décembre 2013, la Belgique a été l’un des premiers pays à proscrire les animaux sauvages dans les cirques qui passent dans ses frontières. Manque d’espace, impossibilité de baignade, non-respect de la température exigée sont les normes qui faisaient défaut aux compagnies itinérantes. 

L’interdiction des cirques avec animaux sauvages en Belgique reste d’actualité. Dans un arrêt publié en 2015, la Cour Constitutionnelle a rejeté la requête de plusieurs cirques visant à abroger l’interdiction de l’utilisation d’animaux sauvages dans les cirques. Cette loi fédérale a été adoptée par une écrasante majorité de députés (127 pour, 11 abstentions et 1 contre). L’organisation de défense des animaux GAIA se dit très soulagée.

 

Un arrêt indispensable

Selon le président de GAIA, Michel Vandenbosch, il s’agit d’un arrêt sans précédent : « La Cour constitutionnelle confirme que l’interdiction des cirques avec animaux sauvages est indispensable pour assurer une protection efficace des animaux ». 

Une interdiction « de principe » est nécessaire car le bien-être physique et mental des animaux sauvages ne peut pas être assuré par un cirque, estime la Cour. C’est pourquoi il est justifié d’aller au-delà du principe européen du libre-échange des biens et services. La Cour a également rejeté l’argument des cirques selon lequel cette loi devrait aussi entraîner l’interdiction des parcs animaliers. Elle a en effet jugé que les conditions légales nécessaires à la détention d’animaux sauvages étaient mieux respectées dans les zoos, puisqu’ils ne sont pas sujets à des transports et que le respect de la loi pouvait donc être beaucoup plus facilement contrôlé. Enfin, selon la Cour constitutionnelle, ce n’est pas parce que d’autres Etats membres disposent d’une législation moins stricte que notre pays, où le Bien-être animal est une compétence régionale depuis le 1er juillet 2015, ne peut adopter une législation plus sévère. Par ailleurs, l’exploitation d’animaux sauvages dans les cirques est également interdite en Grande-Bretagne et en Autriche. Michel Vandenbosch commente : « Par cet arrêt, la Cour constitutionnelle fait preuve de sagesse juridique et de connaissances éthologiques, compte tenu des hautes exigences qu’impose la détention d’animaux sauvages et auxquelles les cirques ne peuvent répondre. Avec toutes les conséquences que cela implique pour le bien-être des animaux. »

 

Espèces domestiques uniquement

Plus de tigres, lions, éléphants ou autres animaux sauvages dans les cirques. « Un résultat pour lequel nous avons travaillé pendant 15 ans », explique Michel Vandenbosch. Les espèces exotiques mais domestiquées, telles que les chameaux, les buffles et les lamas, ainsi que les animaux domestiques classiques comme les chiens, chevaux, poules et canards, peuvent toujours être utilisés dans les cirques. Seulement si leurs conditions de détention sont conformes aux normes légales. « Il y a des cirques qui prouvent qu’il est possible de travailler avec ces animaux et d’effectuer des tours sans que leur bien-être n’en pâtisse », ajoute Michel Vandenbosch. « Le cirque Pipo en est un bel exemple. »

C’est au Danemark qu’a été lancée, en 1991, la vague d’interdictions d’acrobates à quatre pattes. Elle n’y est pourtant que partielle, éléphants d’Asie, chameaux et lamas sont encore autorisés à se produire sous chapiteau sur le territoire danois. Une situation courante, en Autriche par exemple où les lions et les tigres sont encore autorisés durant les représentations, malgré une loi restrictive pour les autres espèces.

Personnellement, je trouve que cette loi est plus que bénéfique. Même si on ne peut pas faire de généralités, il y a beaucoup d’animaux sauvages qui ont souffert et souffrent toujours, que ce soit du manque d’espace ou des mauvais traitements. Ces animaux ne sont juste pas faits pour être en cage, enfermés, transportés de ville en ville. Récemment, je suis allée au cirque Bouglione et je me suis rendu compte que le seul animal présent était un chien. Ce petit chien, sur scène avec sa maîtresse, semblait vouloir n’être nulle part ailleurs que sur scène avec elle. La première chose à faire est donc de ne plus assister aux spectacles employant les animaux sauvages, les autres cirques étant de toute façon tout aussi spectaculaires ! Les prestations humaines n’en sont que plus impressionnantes et au moins, nous sommes sûrs qu’ils sont volontaires

Ne soutenez pas l’exploitation des animaux sauvages !

Maëlle Lemyze

 

 

Sources:

https://www.rtbf.be/info/monde/detail_cirques-les-19-pays-qui-interdisent-les-animaux-bientot-rejoints-par-le-royaume-uni?id=9807762

https://www.gaia.be/fr/actualite/les-animaux-sauvages-restent-interdits-dans-les-cirques